Portrait : Mehdi Boubaker
- L'Alouette
- 16 avr. 2016
- 4 min de lecture
Il fait froid ce mercredi matin. Les lambeaux de brouillard bouchent ma vue, je souffle sur le café bouillant qui embue mes lunettes, et entend 8h sonner. J’aperçois au loin Mehdi, le responsable de la Maison des Initiatives Étudiantes. Il me reconnaît, nous prenons place dans la salle de réunion chaude et confortable de la MIE. C’est un lieu d’effusions, de culture et d’échanges pour les étudiants.
En étant étudiant dans le supérieur, on a besoin de personnages clés qui font rouler la fac, tu fais partie de ces personnes, tu peux nous dire quoi sur ton rôle ? Moi je m’occupe du pôle d’association des initiatives étudiantes, j’en suis le gestionnaire, le responsable. Nous sommes l’intermédiaire entre l’administration et les associations étudiantes, ou les étudiants qui veulent monter leur projet. On est vraiment un relais de la vie étudiante au sein de l’université. Par exemple, l’Alouette qui a mis en place ce projet de journal, on a aidé à ce qu’ils aient leur fond FSDIE. On peut donc leur permettre de trouver des fonds, de trouver des locaux, des salles, parfois se porter garants, auprès des services financiers, des services de communication... Parfois auprès d’autres associations.
Donc si on veut ouvrir une association à la fac, c’est ici qu’il faut venir ? Exactement on leur explique tout, on donne même un petit livret, il faut savoir qu’il existe des règles précises pour monter une association, il y a des règles d’après la loi 1901, mais à la Fac, sur notre campus, il y a des règles bien spécifiques. Il existe vraiment des associations pour tout ! Après lorsqu’il y a beaucoup de demande, il y a un peu d’attente c’est normal. Il faut aussi faire attention à la charte à respecter : la laïcité, le respect du statut de l’université, les critères de subventions, etc. On est très ouvert mais on accepte pas n’importe quoi. On a eu des projets vraiment originaux et propres à chacun, par exemple des tournois de carte Magic. Vous avez une passion ? Vous pouvez la partager et la développer ici ! Un étudiant isolé à moins de chance de réussir si il n’est pas intégré. Trouver de l’aide et pouvoir porter des projets, avoir un but autre que les cours, c’est vraiment un point important dans la scolarité ! S’impliquer ça permet à l’étudiant d’avoir une motivation supplémentaire, on a une envie de réussir en plus, ça donne une vraie dynamique.
Vous vous occupez d’associations mais aussi de projets culturels en tout genre ? Oui c’est exact. On est avant tout un lieu pour les étudiants. On a trois espaces, une salle de réunion qui peut servir d’atelier d’écriture, de poésie... On a un pôle de représentation, pour des expos, des répétitions théâtrales, des démonstrations. Il y a beaucoup de choses, du cinéma, des ateliers jeux vidéos aussi !
Sur le plan personnel travailler sur ce genre de projets ça apporte quoi ? Sur le plan personnel ? C’est vraiment super enrichissant, porter un projet, permettre aux étudiants de développer une idée, une envie, une passion, etc, c’est un vrai enrichissement. Je suis vraiment heureux par exemple à chaque fois qu’il y a des représentations d’Univers Scène. Le plus important c’est voir l’aboutissement d’un projet. Au niveau central tu travailles avec combien de personnes ? Une journée, ou une semaine typique c’est quoi ? Au niveau central je suis seul responsable, ensuite je suis aidé par deux vacataires, qui sont indispensables et qui m’aident dans mes tâches quotidiennes. Je suis aussi aidé par un viceprésident, qui a son bureau juste à côté du mien, il est un relais au niveau des décisions administratives, pour une autorisation un peu particulière, etc.. Il faut s’adresser à lui. Quand il y a des commissions FSDIE à faire passer c’est assez chargé. Le fond FSDIE c’est un fond réservé aux projets étudiants. Mon rôle c’est de faire des synthèses des projets afin de les présenter au jury pour pouvoir leur octroyer les fonds. On s’occupe aussi des journées d’intégrations, qui nous prennent entre deux et trois mois, de la communication, des UE d’ouverture, de la citoyenneté, je crois que c’est tout... enfin c’est déjà pas mal ! [rire] On est toujours en lien avec les autres associations, par exemple Animafac qui sont spécialisés dans divers projets. Nos souhaits futurs c’est d’être encore plus visible, parfois un étudiant n’arrive pas à mener à bien son projet car il ne nous connaît pas.
Je remercie chaleureusement Mehdi, aussi sympathique qu’impliqué dans la vie étudiante et l’abandonne à son emploi du temps surchargé. Désormais vous aussi, passionnés d’origami, vous pouvez organiser des ateliers afin de partager votre savoir-faire ! Toi aussi mélomane tu peux, tous les mercredis, ou lorsque tu le souhaites, réunir les pianistes et autres jazzmen de la Fac afin de faire un boeuf tous ensemble. Vous aussi danseuses du ventre ou chanteurs de yodel, vous pouvez trouver un endroit ou répéter et même organiser des représentations. Alors... quel nouveau projet, quelle nouvelle association verra le jour au sein de notre Mirail ? A vous de vous exprimer !
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