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Survivre à une musique dans la tête

Trois quarts d’heure que vous êtes dans ce cours. Tandis que le professeur en face de vous vous a déjà fait vous poser toutes les questions possibles et inimaginables sur le pourquoi du comment de votre existence, de l’univers et même des vidéos de chatons mignons sur Internet, une musique improbable vient tout à coup hanter votre esprit. Malédiction ! Et alors que vous essayez de vous concentrer avec plus de force et de courage sur la douce voix divine de votre cher prof, les paroles douteuses de ce refrain venu des profondeurs des Enfers se mêlent en un gloubi-boulga – je suis sûre que même votre grand-mère ne dit pas ça – informe et indigeste à ce cours déjà difficilement compréhensible.

illu par Emmà Landi ("Le Désespéré", Gustave Courbet)

Illustration : Emmà Landi, "Le Désespéré" de Gustave Courbet

Alors, si l’eau bénite et autres rituels vaudous ne fonctionnent plus et que le mal semble se propager à vos voisins de table (parce que vous êtes cette personne formidable qui fait dans un chuchotement imprévu partager gratuitement ce genre d’abominations), voici des solutions à votre problème ! Vous pouvez tout d’abord essayer de chasser la chanson présente dans votre esprit par une seconde, en espérant annihiler les effets néfastes de la première. Le risque est bien évidemment de choisir un couplet bien plus tenace dans votre esprit... C’est LE moment de faire le bon choix ! Peut-être celui de votre vie !

Une autre solution consiste à vous concentrer sur autre chose, comme oui, par exemple, les mots croisés ou autres jeux de ces journaux distribués en masse à votre station du bus ou de métro et qui traînent tout chiffonnés au fond de votre sac ! Réfléchir sur autre chose (de pas trop complexe non plus hein, faut pas rigoler ! ) va vous faire oublier la chanson petit à petit. C’est pas moi qui le dis, enfin si, mais avant moi, c’est la science ! Alors si c’est la science...

Aussi, si vous êtes peu préoccupés par le fait que tout un amphi puisse se retourner vers vous, vous pouvez toujours essayer de chanter à tue-tête ces phrases qui tournent et retournent inlassablement dans votre esprit. Je n’ai par contre aucune idée du bon fonctionnent de cette astuce, n’ayant jamais pris le risque de l’utiliser en public... On ne se demande pas pourquoi.

Pour les plus désespérés d’entre vous, vous pouvez aussi essayer de diminuer mentalement le volume sonore dans votre esprit. Dit comme ça, j’ai conscience que c’est vraiment très bizarre mais je peux vous affirmer que ça fonctionne. Enfin, la solution la plus simple est de ne rien faire. Attendre que ça parte tout seul. Et là, vous me remerciez chaleureusement pour ce complément à l’utilité discutable !

Et maintenant, place à la mise en pratique ! Je ne dirais que ces quelques mots au sujet de notre beau journal, tous ensemble à trois ! Un ! Deux ! Trois ! A-louetteeeeeuh, gentille Alouette !


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