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Qui sont nos nouveaux représentants ?



Les 22 et 23 mars dernier avaient lieu les élections pour renouveler les membres des conseils centraux de l’université, le CA (Conseil d’administration) , le CFVU (la Commission de la Formation et de la Vie Universitaire) et le CR (la Commission Recherche) – la réunion de ces deux derniers forment le conseil académique. Il s’agit des instances décisionnelles et consultatives pour les questions regardant la gestion de la Fac. Le vote pour le CR, commission chargée des questions touchant au domaine de la recherche, ne concernait que les doctorants. Les élections n’ont mobilisé en moyenne que 8 % des étudiants : désintérêt, manque de temps, flemme, bureau de vote caché, sentiment que de toute façon ça ne sert à rien... Il y a de nombreux facteurs potentiels auxquels on peut ajouter sans doute celui du manque d’information, car si une campagne annonçait bien des élections elle ne précisait pas leur objet...



Le CA (36 membres dont 6 étudiants) :


Le CA vote les budgets, valide les accords et conventions... et cette année il sera chargé d’élire le nouveau président de l’université. Pour les élections du CA, quatre listes de candidats étaient en lice : BOUGE TA FAC avec l’AGEMP, APIEM (Association pour les initiatives étudiantes du Mirail), l’UNEF (syndicat étudiant national) et enfin l’UET (l’Union des Etudiants de Toulouse). C’est l’UNEF qui est arrivé en tête avec 918 voies recueillies, suivi par l’association APIEM avec 523 voies, l’UET totalise 426 voies tandis que Bouge ta fac avec l’AGEMP n’obtient que 220 voies. Le nombre de sièges est attribué selon un quotient électoral (347 voies), on attribue ainsi un premier nombre de places pour distribuer ensuite les sièges restants aux plus forts, c’est à dire aux listes auxquelles il reste le plus grand nombre de voies une fois que celles correspondant au gain d’un siège ont été retirées. L’UNEF totalise ainsi 3 sièges, la moitié de ceux attribués aux étudiants au CA tandis que les trois autres listes obtiennent 1 siège chacune.


Le CFVU (40 membres dont 16 étudiants) :

Il contribue notamment à fixer les programmes des formations, les modalités des examens et est consultée pour tout ce qui concerne la vie étudiante sur le campus. Les votants étudiants pour le CFVU étaient divisés en deux collèges, Sciences et techniques (ST) et Sciences Humaines et Sociales (SHS). Les listes en concurrence n’étaient pas exactement les mêmes ; le collège SHS avait le choix entre 4 listes, APIEM, L’UNEF, l’UET, et Solidaires étudiant.e.s (pas de liste Bouge ta Fac pour le CFVU) ; le collège ST de son côté n’avait le choix qu’entre deux listes, l’UNEF et l’UET. Dans chacun des deux collèges l’UNEF arrive en tête ; il obtient 95 voies en ST contre 50 pour l’UET. En SHS il comptabilise 844 voies, il est de nouveau suivi par APIEM qui obtient 495 voies, vient ensuite l’UET (349 voies) et enfin Solidaires (221 voies). Au total l’UNEF obtient 7 sièges, APIEM en compte 4, l’UET totalise 3 sièges et Solidaires en occupera 2.


Rencontre avec les têtes de liste de l’UNEF, Angela Lopez et d’APIEM, Hugues Raynaud



Un syndicat et une association

L’UNEF est un syndicat et non pas une association. Il considère ainsi que l’action dans les conseils n’est pas la seule qui doit être menée et que des actions parallèles sont aussi nécessaires (comme faire signer des pétitions, etc...). Tout en menant des actions spécifiques au campus de l’UT2J, l’UNEF a vocation à avoir une cohérence nationale, il défend des valeurs identiques dans différents campus, il est actuellement engagé dans la lutte contre la loi travail, dont il demande le retrait total. APIEM est une association locale fondée en 2013. Le fondateur, nous explique Hugues son actuel président, « est parti d’un postula simple, il estimait que la vision des syndicats dans les conseils était une vision et qu’il y en avait d’autres » ; APIEM se définit donc comme une liste indépendante et locale, une approche dont le champs d’action est limité avec des compétences liées à l’université du Mirail.

Politique, apolitique, politisé ?

APIEM se revendique apolitique, chaque membre peut avoir ses idées mais cela ne doit pas se sentir dans les décisions. Hugues reconnaît cependant qu’en siégeant dans les différents conseils l’association est obligée de prendre des décisions politiques, mais elle n’est pas politisée. Angela de l’UNEF va dans le même sens mais en distinguant politique de partisan, « l’UNEF n’est pas le relais d’un parti » explique-t-elle. Elle ajoute cependant ne pas comprendre qu’on puisse se définir comme apolitique puisque toutes les décisions à prendre sont politiques : « favoriser la filière socio plutôt que lettres, c’est une question politique ».

Les priorités

Les priorités d’APIEM concernent d’abord la vie sur le campus avec la question des rythmes universitaires : améliorer les conditions de la pause méridienne en désengorgeant les files d’attentes (par des sorties de cours décalées entre les filières par exemple), casser les blocs de 4h de cours afin de permettre entre autres aux étudiants qui travaillent de mieux répartir leurs cours. APIEM souhaite également améliorer l’accueil des étudiants à la fac en ouvrant les dispositif d’accueils en début d’année à tous les nouveaux arrivants, Erasmus y compris, et pas seulement aux premières années.

Sur le plan social la question des jobs étudiants pose un double défi : les améliorer quantitativement (augmentation du nombre de postes dans les BU en faisant participer l’université au Plan National Pour la Vie Etudiante qui permettrait de recevoir des subventions) et améliorer qualitativement la condition des étudiants salariés de l’université. Sur ce second point APIEM rejoint l’UNEF : tous deux dénoncent l’absence de contrat de travail des étudiants, les fiches de paies manquantes et le retards dans les salaires. La priorité de l’UNEF concerne les étudiants salariés et cherche à leur obtenir un statut spécifique. Angela rappelle que le Mirail est une des dernières facs où ce statut n’existe pas.

La seconde priorité concerne les modalités d’évaluation. Il ne s’agit pas d’uniformiser les examens mais d’avoir des règles communes, sur le contrôle continu notamment afin de donner la même chance à tous les étudiants de progresser. En effet d’une filière à l’autre le contrôle continu peut signifier 4 devoirs à rendre ou simplement un examen la dernière semaine du semestre…

La bataille budgétaire enfin est le troisième pan des priorités de l’UNEF qui adopte à ce sujet une démarche offensive contre la « casse du service public » à l’oeuvre au sein de l’université. En votant la plupart du temps contre les budget proposés, l’UNEF espère recevoir de meilleures propositions et voir la somme allouée à notre université augmenter. Travailler ensemble ?

Interrogés sur leur méthodes de fonctionnement entre représentants issus de différentes listes Hugues et Angela me font à peu près la même réponse : sur les sujets qui les rassemblent ils travailleront ensemble mais sur d’autres points des divergences peuvent apparaître. Angela explique que le travail se fait « sur la base de positions communes » et que si les différents groupes ne sont pas d’accord « on ne se forcera pas au nom d’une unité des représentants étudiants », de la même façon Hugues remarque que « si les étudiants veulent faire bloc, ils peuvent avoir du poids, mais ça dépend des sujets, et de la présence... » Sans que cela soit clairement dit par aucun des deux partis on comprend que l’UNEF aura plus de facilité à travailler avec l’UET ou Solidaires qu’avec APIEM, même s’ils devraient se retrouver sur certains points comme la question des étudiants salariés. A propos de l’élection du nouveau président

Début mai, le CA devra voter pour le nouveau président de l’Université : quels critères vont déterminer le choix des représentants étudiants ? APIEM favorisera un président avec lequel « on partage au maximum une vision commune de l’université », une personne qui soit un partenaire « avec lequel on peut aussi être en désaccord » mais avec qui on peut discuter de tous les problèmes et qui soit attentif à la vie étudiante. Pour faire ce choix l’UNEF va s’intéresser au projet derrière la personne. Angela ajoute que les représentants resteront « lucides sur le fait que de toute façon on adoptera la même démarche quel que soit le président », il faut simplement arriver à voir avec « quel futur président ce sera la plus facile d’obtenir les choses » selon le « devoir d’efficacité » qu’ils se donnent.


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