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  • L'Alouette

Je voudrais avoir le temps


Je voudrais avoir le temps De vivre pleinement Les couleurs et les images De tous ces beaux paysages Je voudrais avoir le temps S’il en est encore temps De partager mes sourires De découvrir l’avenir Sans regarder l’arrière Sans oublier d’être fière De couronner mes amis D’embrasser mes voisins De danser sous la pluie De vous serrer la main Je voudrais avoir le temps De balancer trois notes De trinquer entre potes Balader des voyages Pas toujours être sage Ne jamais oublier De pardonner les tords De changer de chemin Quand la route est pas bien Mais toujours aller loin Je voudrais avoir le temps D’écrire de courts poèmes D’apprécier l’ennui même De rêver mes envies En d’autres compagnies Que les visages sombres Savoir reconnaître l’ombre Qui fait du bien au crâne De lécher le soleil Dont les rayons émanent D’un univers si grand Je voudrais avoir le temps De puiser l’énergie Dans les cultures du monde Poser le pied chaque seconde Sur tous les territoires Et de prendre le temps De toujours y croire Je voudrais avoir le temps De parler l’étranger De comprendre l’autre en face Parfois même m’énerver Parce qu’il fait la grimace Sans oublier pourtant Qu’il faut prendre le temps De débattre échanger Sur les oiseaux des îles Les poissons des tropiques Les hommes en exil Les fantasmes idylliques Sans oublier de causer Des enfants qu’on adore De nos petits trésors Qu’on protège en secret Je voudrais avoir le temps De refermer un tiroir Et que dans quelques temps J’ouvrirai un beau soir Et je me souviendrai Du vieux qui balbutiait Une jeune femme en béquilles Des gamines qui sautillent Sur une marelle colorée Et je me souviendrai D’histoires tristes d’autres heureuses Qu’on s’est un jour raconté En guise de berceuse Ou seulement pour parler De la vie en Afrique Celle d’un autre continent Des ailleurs des obliques Des ici et maintenant Je voudrais avoir le temps D’aller à l’aventure Là-bas et tout près En bateau en voiture Et de goûter à la chance D’une existence curieuse Pleine de l’assurance Que je serai heureuse Et que l’humanité Aura trouvé la paix Dans les choses simples du vent Comme dans ses difficultés Et qu’elle prendra le temps D’embrasser ses confrères De se serrer les coudes Pour briser les barrières Qu’ont fermées de pauvres gens Qui n’ont pas eu le temps D’apprendre à écouter A s’aimer à crier A pleurer à chanter A voir et dessiner D’apprendre à prendre le temps D’enfin en discuter Et qui ont oublié Que toutes les frontières Comme les portes d’une maison Ont des clés pour s’ouvrir Et accueillir leurs frères J’aimerais tant maintenant Pouvoir croire que l’histoire De tous les êtres humains N’a pas vraiment besoin Du sang d’autrui pour boire Et qu’à la saison prochaine Les consciences éveillées Ne rendormiront plus Leur solidarité Et répéteront sans cesse Leurs messages fraternels Pour un monde de paix Au-delà d’une France D’une Europe à outrance Qu’elles réaliseront Qu’on n’a pas de limites Sur cette Terre toute bleue Qu’on aspire aux mêmes mythes On a tous les mêmes yeux J’aimerais tant maintenant Qu’on dépose les armes Que les hommes et les femmes Se dirigent lentement Face à toutes ces bestioles Qui se croient supérieures Et qui tentent avec haine De semer dans nos cœurs La terreur d’une vérole Elles oublient cependant Qu’ensemble on n’a pas peur

22 novembre 2015


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