top of page
  • L'Alouette

Imaginaire, quand tu nous tiens


Gaëlle : Quand on aime la fantasy et la science-fiction, un salon du livre sur l'imaginaire, c'est un peu comme une poule qui pondrait les oeufs d'or de notre imagination : ce que l' on pensait n'être qu'un rêve devient réalité, et une fois qu'on y est, on y reste ! Bienvenue donc à l'Imagina'livre, projet de l'association étudiante du Mirail l'Imagina'rium, salon qui s'est tenu le vendredi 19 et samedi 20 février 2016 dans le bâtiment de l'Arche à l'entrée de notre fière université. Entre les éditeurs, les libraires, les auteurs, et les dessinateurs, c'est parti pour un petit tour d’horizon. Sarah : Dans mon cas, l'univers de la fantasy ou de l'imaginaire en général ne m'est pas spécialement familier. C'est donc en tant que non-initiée que je me suis rendue à L'Imagina'livre et l'expérience fut finalement plus enrichissante que je ne le pensais. Les chevaliers de la table ronde G : Non, on ne parle pas ici du roi Arthur et de sa clique de super guerriers, mais plutôt des courageux experts du livre et de la fantasy qui ont accepté de répondre à nos questions, nous, petits passionnés en quête de connaissance, lors de différentes tables rondes. Je suis allée à celles du vendredi, toutes marquantes chacune à leur manière. Ce genre de conférences est un puits de savoir pour l'amateur curieux et intéressé. S : Entendre des éditeurs, auteurs et libraires parler ensemble de leurs métiers permet d'aborder la conception du livre étape par étape, et sous toutes ses facettes. Il n'était pas seulement question d'imaginaire, il s'agissait de parler de littérature, de création, de réalisation concrète d'un bouquin. Et surtout, cela amène à un constat extrêmement rassurant : qu'elles soient éditeurs, libraires ou écrivains, les personnes qui travaillent autour du livre font avant tout un travail humain, et, pour la plupart en tout cas, c'est une des facettes de leur métiers qu'ils chérissent le plus. Un temple dédié aux créateurs G : Mais les tables rondes ne suffisent pas. Un salon n'est pas un salon sans ses éternels stands, promesses de monts et merveilles, cavernes dont chaque livre ou illustration est un trésor. Qui dit stands dit auteurs, qui dit auteurs dit dédicaces. Et quelle joie de voir son nom écrit sur son livre, agrémenté d'un mot gentil et d'une élégante signature, qui nous rend fier d'avoir un livre unique, notre livre. Ou, parce que nous sommes tout de même étudiants et que notre dépense atteint vite sa limite, simplement discuter avec l'auteur, pour partager, s'émerveiller, et apprendre. Un univers injustement déprécié S : Le monde de l'Imaginaire, surtout en France, est considéré par beaucoup de personnes comme un sous-genre littéraire, ou, autrement dit, de la littérature de gare. Moi-même je me suis rendue compte que mon opinion sur ce type de littérature était assez injuste : sans vraiment m'en rendre compte je la catégorisais comme de la littérature jeunesse ou adolescente, et donc je considérais qu'elle avait assez peu d’intérêt pour la jeune femme de 20 que je suis. En discutant avec quelques auteurs de cet univers, j'ai réalisé que certains d'entre eux évoquaient dans leurs mondes imaginaires des thématiques qui touchent tous les âges, basées parfois sur de longues recherches autour des différents mythes qui sont considérés comme fondateurs de notre culture et de notre littérature toute entière. Et finalement.. G : Mais ce n'est pas tout. En plus de ses tables rondes et de ses stands, il y avait aussi des expositions d'illustrateurs de talents. Il y avait aussi un concours de nouvelles sur le thème « L'ombre grandit ». Il y avait également une initiation aux jeux de rôles. Parce qu'un salon, c'est tout cela, et même plus encore. Car ce « tout cela » ne serait pas grand-chose sans les gens qui l'animent, sans cette passion propice aux rencontres, sans cet élan qui rend possibles les projets les plus fous. Un salon, ce sont des liens qui se tissent, éphémères ou non. Et il me semble qu'on aurait tort de l'oublier car, au fond, c'est quand même ça qui reste le plus important. S : Finalement, j'ai pris conscience du fait que le monde de l'imaginaire faisait partie intégrante de notre culture à tous sans forcément qu'on s'en rende compte. Discuter avec des auteurs, même si ce n'étaient pas ceux que je lis d'habitude, a été très intéressant et enrichissant. Alors si vous avez l'occasion de rencontrer dans des salons ou autres ces personnes qui vivent de création, saisissez-là: je pense qu'on est rarement déçu.


15 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout

Portrait : Mehdi Boubaker

Il fait froid ce mercredi matin. Les lambeaux de brouillard bouchent ma vue, je souffle sur le café bouillant qui embue mes lunettes, et entend 8h sonner. J’aperçois au loin Mehdi, le responsable de l

A la rencontre d’un étudiant

Un après-midi en semaine, assis à la terrasse du McCafé d’Esquirol, je retrouve Anissa qui fut ma grande amie en classes littéraires au lycée Marcel Pagnol à Marseille. «L’orientation après le bac c’e

bottom of page