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Le harcèlement dans les transports, un problème qu’on peut négliger ?

  • L'Alouette
  • 16 avr. 2016
  • 2 min de lecture

En ce début d’année mouvementé, entre la réforme de l’orthographe et les différentes manifestations contre l’état d’urgence et la loi du travail, il y a quelque chose qui est passé presque inaperçu, mais qui n’est pourtant pas anodin. Le Sénat a en effet décidé de supprimer l’amendement 14 sur le harcèlement dans les transports de la loi relative à la sûreté dans les transports. Il prévoyait des mesures telles que des formations contre ce type harcèlement et une sensibilisation sur les violences faites aux femmes. Soudain, le 28 janvier dernier, l’article était supprimé. La colère se fait donc sentir parmi les associations. Les pages Facebook comme « Paye Ta Schnek » ou « Projet Crocodile » y voient un recul flagrant dans la lutte contre le harcèlement. Un harcèlement qui, lui, est loin de reculer : Chaque année, on estime que 84 000 femmes subissent des viols ou tentatives de viols (enquête « Cadre de vie et sécurité » 2010-2015 – INSEE-ONDRP ; Ces chiffres sont des moyennes obtenues à partir des résultats des enquêtes de 2010 à 2015). Ces résultats alarmants ne sont pourtant apparemment pas la priorité du gouvernement. Même si il faut garder en mémoire que la loi est censée protéger les femmes battues, les victimes de viols et victimes de harcèlement, la pilule est dure à avaler. Mais à l’issu d’une lutte importante des associations françaises contre le Sénat, grâce à diverses pétitions, celui-ci revient sur sa décision et réintègre le fameux article 14. Même si pour l’instant c’est le soulagement qui domine, il reste une question : pourquoi l’avoir supprimé en premier lieu? Si sa réintégration est une victoire, il ne faut pas oublier qu’il fut dans un premier temps supprimé car jugé « inutile ». C’est là qu’il faut lutter, élever la voix car NON, le harcèlement, n’est pas un mythe. Et que cet article, non, il n’est pas inutile.


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